Trois vies par semaine (Michel Bussi)

Nationalité de l’auteur: Française

Editions Presses de la Cité (2 Mars 2023)

456 pages

ISBN-10:‎ 2258204739

ISBN-13:‎ 978-2258204737

Genre: Thriller

Lu le: 21 Février 2023

Ma note: 16/20

 

Résumé/4^ème de couverture:

Habiter trois villes différentes ? Posséder trois identités reconnues ? Aimer trois femmes intensément ?

Avoir trois vies par semaine.

Pour tirer les fils de ce nouveau suspense qui mêle les thèmes de l’exil, la vengeance, la multiplicité d’une vie… l’unique Michel Bussi.

Un mort

Deux disparus

Trois femmes amoureuses

Un corps est retrouvé dans la vallée de la Meuse, au cœur des Ardennes. Accident, suicide, meurtre ?

La révélation de l’identité de la victime plonge la capitaine Katel Marelle dans la sidération.

Renaud Duval menait-il… trois vies par semaine ?

Trois femmes attendent son retour. Chacune revendique d’être son unique amour.

Ensemble, elles vont tenter de percer l’énigme d’une impossible triple vie...

Mais comme dans un théâtre d’illusions, des ombres rôdent, prêtes à se venger.

Qui sait la vérité ? Qui manipule ? Qui tire les ficelles ?

Mon avis:

        Après un petit tour par la science-fiction et la jeunesse, Michel Bussi revient à ses premiers amours et succès avec le thriller, terriblement bien ficelé, et nous malmène de bout en bout pour vous faire vriller le cerveau à la fin grâce à son fameux twist final. "Trois vies par semaine" a donc véritablement cette signature particulière de l'auteur et c'est réussi, car même si l'on est préparé à être manipulé, si l'on est vigilent aux moindres indices, si l'on essaye d'échafauder des hypothèses et des machinations, on ne fait tout de même avoir à la fin. Cela m'a énervé, mais très agréablement! 

Points de vue/Critiques:

            Cette histoire nous plonge tout de suite dans le bain de l'intrigue et de l'étrange: un corps est retrouvé mais ce sont trois identités qui correspondent. Et quand on découvre que ces identités sont prouvées et qu'elles ne sont pas liées à un "truc" que l'on a déjà vu comme le sujet de gémellité ou une temporalité différente, on se demande vraiment quelle est la clé et si l'auteur va vraiment réussi à nous avoir et à nous surprendre. C'est ainsi que l'on se laisse peu à peu guider dans ce jeu de pistes et que l'on va découvrir les trois vies de ce Renaud Duval. Chacune d'entre elles va correspondre à une femme qui vont partir à la recherche de la vérité. Nanesse, Vicky et Elea sont toutes les trois différentes et l'on a aucun mal à passer de l'une à l'autre et ne faire correspondre quel est leur Renaud qui leur sont associé. En parallèle, nous suivons l'histoire personnelle de Mina, en remontant dans le passé, qui a forcément un lien avec l'enquête et l'histoire du présent, mais reste à savoir comment les deux sont liés. 

        Comme à chaque fois, on est baladé de bout en bout. On se pose énormément de questions car Renaud et ses autres acolytes sont intrigants, fascinants avec des vies bien distinctes et atypiques et ont quelques points communs au milieu d'une tonne de différences. Comment ses trois hommes peuvent n'en faire qu'un? Même en essayant d'échafauder des hypothèses, tenté de déjouer les manipulations et deviner les trucs qui pourrait expliquer un tel imbroglio en se basant sur des twists déjà vus (liés aux jumeaux ou à un facteur temporel), Michel Bussi réussi une fois de plus à produire quelque chose que l'on ne voit pas arriver et qui nous bluffe. Je me suis une nouvelle fois avoir en beauté. Le retournement de situation est réussi et cela m'a agréablement énervée de m'être fait berner.

        Une des thématique de ce récit que l'on suit comme un fil rouge c'est l'art des marionnettes. C'est un sujet spécifique très peu abordé et pour lequel on apprend énormément de choses. Entre son vocabulaire propre, son origine, son histoire et les différentes sortes de marionnettes, c'est véritablement tout un univers artistique complet et spécifique que l'on découvre avec grand plaisir. Et quand on sait pertinemment que c'est l'auteur qui tire merveilleusement bien et le mieux les ficelles de cette histoire, on se rend indéniablement compte que la plus jolie des marionnettes, c'est le lecteur!

En bref:

         "Trois vies par semaine" est un très bon policier qui signe donc le retour de Michel Bussi dans ce qui a fait son succès : l'histoire au twist final étonnant et qui vous retourne le cerveau. Cette signature particulière de l'auteur est une nouvelle fois réussi même si l'on est vigilent aux moindres indices et que l'on essaye d'échafauder les pires hypothèses pour tenter de déjouer les machinations. Avec un corps et trois identités, c'est trois vies distinctes et trois femmes différentes que l'on va découvrir et qui vont partir à la recherche de la vérité. On est baladé de bout en bout, les interrogations sont nombreuses face à ces identités et ces personnages aussi intrigants que fascinants. L'auteur place le sujet des marionnettes en fil rouge de son récit et c'est tout un univers artistique enchanteur et très intéressant que l'on découvre avec son histoire, son origine et ses spécificités. Mais on sait pertinemment que c'est l'auteur qui tire merveilleusement bien et le mieux les ficelles de cette histoire. On se rend alors compte que la plus jolie des marionnettes, c'est le lecteur! Le retournement de situation est réussi: je me suis royalement fait avoir par le final, ça m'a agréablement énervée de m'être fait bernée.