Résumé/4ème de couverture:
Alors que deux années se sont écoulées depuis le précédent
volume, le lecteur replonge dans la vie de Blandine et Margaux Carré, Samuel
Cahen, Lionel et Maïlys, Ella-Elliot, Frédérique Jovanovic et la famille
recomposée de Sauveur. Louane se réconforte grâce à ses animaux et Madame Tapin
découvre le féminisme à 81 ans.
Mon avis:
Ce cinquième tome ne va pas déroger
à la règle de tous ces prédécesseurs, puisqu’il se déguste avec autant de
délectation. Même en faisant un petit bond en avant dans le temps,
l’autrice fournit une histoire avec tout autant de thèmes importants d’actualité,
sans aucune forme de lassitude ou de redondance avec toujours beaucoup d’humour
dans le quotidien de Sauveur. Dans l’ensemble, l’histoire n’est pas la
meilleure, mais le fait d’avoir sauté deux ans, semble montrer que l’on a une
sorte de tome pour relancer la machinerie et pour introduire de nouveaux
horizons futurs.
Points de vue/Critiques:
Puisque deux années se sont passées depuis la saison 4, beaucoup de choses
ont changé dans la vie (privée et professionnelle de Sauveur) et ce petit saut
en avant dans le temps est plus ou moins bénéfique. L’avantage est que l’on dynamise
toute l’ambiance que l’on avait depuis le début de la saga, ce qui évite
une certaine lassitude du point de vue du lecteur. Ainsi, dans les faits, et
logiquement, on ne retrouve plus certains patients de Sauveur, ceux-ci ayant
terminés leur thérapie. Néanmoins, on retrouve tout de même certains fidèles et
j’ai beaucoup aimé l’explication de Sauveur quant aux différents types de
patients selon leur fréquence et/ou leur durabilité de consultation. Des
nouveaux patients vont donc arriver et on (re)prend plaisir à les découvrir et
connaitre le motif, toujours intéressant de leur consultation, puisque cela
permet à l’autrice d’aborder et d’illustrer de nouveaux thèmes de société. Et
concernant la vie privée de Sauveur les enfants ayant grandi et étant
pleinement dans l’adolescence, de nouveaux rapports familiaux se mette en place
au sein de la faille recomposée. L’inconvénient
de cette accélération temporelle est que l’on ne retrouve pas forcément nos
marques. Mais j’ai surtout eu l’impression que ce tome était une sorte point de départ afin d’insuffler un nouvel élan à la série. On a donc comme
une histoire introductive d’un
nouveau cycle, d’autant plus que l’on pressent quelque chose de bien
intéressant pour la suite des aventures de Sauveur.
A travers les différentes jeunes
personnes qui entourent Sauveur, Marie-Aude Murail aborde divers thèmes. Du
point de vue professionnel, c’est surtout les questions relatives au genre qui
sont soulevées avec la dysphorie de genre, l’hétéronormé, l’intersexualité, le mégenre,
le transgenre. Autant de noms qui sont très bien expliqués et qui sont
enrichissants. Et du côté de sa vie personnelle, on retrouve des thématiques
plus courantes à propos des adolescents : les sentiments et les premiers
émois, le flegme et la recherche d’une voie professionnelle ou encore la teneur
de valeurs personnelles. Entre tous ces aspects, plus la gestion de son couple
avec Louise, on a un pincement au cœur pour Sauveur car on le sent presque au
bout du rouleau, au bord de l’épuisement, littéralement comme une personne qui
porte famille et patient à bout de bras, sans que celui-ci ne s’écoute et
s’observe afin lui aussi de se préserver. Heureusement, la nouvelle branche de psychologue pour animaux que bon
nombre de personnes veulent lui attribuer revient régulièrement tout le long du
récit pour apporter de la légèreté et des petites touches de fraicheur et
d’humour.
En bref:
Pour cette quatrième saison des
aventures du psychologue Sauveur Saint-Yves, le plaisir est encore au
rendez-vous avec une narration qui se calque toujours sur le même modèle, mais sans
aucune forme de lassitude ou de redondance. En effet, l’autrice a choisi
d’effectuer un petit bond en avant dans le temps, ce qui permet de redynamiser
l’histoire et d’inscrire ce nouveau récit dans une sorte d’introduction ou de point
de départ à un nouveau cycle qui semble être prometteur. De plus, elle ne
ménage pas les différents protagonistes de son histoire car entre les problèmes
d’adolescents classiques que Sauveur retrouve du côté de sa vie privée et les
problèmes plus spécifiques comme la dysphorie de genre ou l’intersexualité du
côté de sa vie professionnelle, le psychologue ne sait plus où donner de la
tête. Sans compte que bon nombre de personnes semble vouloir lui attribuer le
statut de psychologue animalier… ! Entre ses multiples casquettes, Sauveur
nous régale mais jusqu’à quand va-t-il pouvoir garder le rythme ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire