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dimanche 8 novembre 2020

Sauveur et fils, tome 5 (Marie-Aude Murail)





Nationalité de l’auteur: Française 
Editions Ecole des Loisirs (18 Septembre 2019) 
Collection Medium +
310 pages
ISBN-10: 2211304478 
ISBN-13: 978-2211304474 
Genre: Jeunesse
Lu le: 13 Octobre 2020
Ma note: 16/20 


 

Résumé/4ème de couverture:

Alors que deux années se sont écoulées depuis le précédent volume, le lecteur replonge dans la vie de Blandine et Margaux Carré, Samuel Cahen, Lionel et Maïlys, Ella-Elliot, Frédérique Jovanovic et la famille recomposée de Sauveur. Louane se réconforte grâce à ses animaux et Madame Tapin découvre le féminisme à 81 ans.

Mon avis:

            Ce cinquième tome ne va pas déroger à la règle de tous ces prédécesseurs, puisqu’il se déguste avec autant de délectation.  Même en faisant un petit bond en avant dans le temps, l’autrice fournit une histoire avec tout autant de thèmes importants d’actualité, sans aucune forme de lassitude ou de redondance avec toujours beaucoup d’humour dans le quotidien de Sauveur. Dans l’ensemble, l’histoire n’est pas la meilleure, mais le fait d’avoir sauté deux ans, semble montrer que l’on a une sorte de tome pour relancer la machinerie et pour introduire de nouveaux horizons futurs.

Points de vue/Critiques:

            Puisque deux années se sont passées depuis la saison 4, beaucoup de choses ont changé dans la vie (privée et professionnelle de Sauveur) et ce petit saut en avant dans le temps est plus ou moins bénéfique. L’avantage est que l’on dynamise toute l’ambiance que l’on avait depuis le début de la saga, ce qui évite une certaine lassitude du point de vue du lecteur. Ainsi, dans les faits, et logiquement, on ne retrouve plus certains patients de Sauveur, ceux-ci ayant terminés leur thérapie. Néanmoins, on retrouve tout de même certains fidèles et j’ai beaucoup aimé l’explication de Sauveur quant aux différents types de patients selon leur fréquence et/ou leur durabilité de consultation. Des nouveaux patients vont donc arriver et on (re)prend plaisir à les découvrir et connaitre le motif, toujours intéressant de leur consultation, puisque cela permet à l’autrice d’aborder et d’illustrer de nouveaux thèmes de société. Et concernant la vie privée de Sauveur les enfants ayant grandi et étant pleinement dans l’adolescence, de nouveaux rapports familiaux se mette en place au sein de la faille recomposée. L’inconvénient de cette accélération temporelle est que l’on ne retrouve pas forcément nos marques. Mais j’ai surtout eu l’impression que ce tome était une sorte point de départ afin d’insuffler un nouvel élan à la série. On a donc comme une histoire introductive d’un nouveau cycle, d’autant plus que l’on pressent quelque chose de bien intéressant pour la suite des aventures de Sauveur.

            A travers les différentes jeunes personnes qui entourent Sauveur, Marie-Aude Murail aborde divers thèmes. Du point de vue professionnel, c’est surtout les questions relatives au genre qui sont soulevées avec la dysphorie de genre, l’hétéronormé, l’intersexualité, le mégenre, le transgenre. Autant de noms qui sont très bien expliqués et qui sont enrichissants. Et du côté de sa vie personnelle, on retrouve des thématiques plus courantes à propos des adolescents : les sentiments et les premiers émois, le flegme et la recherche d’une voie professionnelle ou encore la teneur de valeurs personnelles. Entre tous ces aspects, plus la gestion de son couple avec Louise, on a un pincement au cœur pour Sauveur car on le sent presque au bout du rouleau, au bord de l’épuisement, littéralement comme une personne qui porte famille et patient à bout de bras, sans que celui-ci ne s’écoute et s’observe afin lui aussi de se préserver. Heureusement, la nouvelle branche de psychologue pour animaux que bon nombre de personnes veulent lui attribuer revient régulièrement tout le long du récit pour apporter de la légèreté et des petites touches de fraicheur et d’humour.

En bref:

Pour cette quatrième saison des aventures du psychologue Sauveur Saint-Yves, le plaisir est encore au rendez-vous avec une narration qui se calque toujours sur le même modèle, mais sans aucune forme de lassitude ou de redondance. En effet, l’autrice a choisi d’effectuer un petit bond en avant dans le temps, ce qui permet de redynamiser l’histoire et d’inscrire ce nouveau récit dans une sorte d’introduction ou de point de départ à un nouveau cycle qui semble être prometteur. De plus, elle ne ménage pas les différents protagonistes de son histoire car entre les problèmes d’adolescents classiques que Sauveur retrouve du côté de sa vie privée et les problèmes plus spécifiques comme la dysphorie de genre ou l’intersexualité du côté de sa vie professionnelle, le psychologue ne sait plus où donner de la tête. Sans compte que bon nombre de personnes semble vouloir lui attribuer le statut de psychologue animalier… ! Entre ses multiples casquettes, Sauveur nous régale mais jusqu’à quand va-t-il pouvoir garder le rythme ?

 

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