Mes derniers avis ROMANS: 

Mes derniers avis BD & Mangas

  Mes derniers avis BD et MANGAS:  

 

mardi 31 janvier 2017

L'assassin qu'elle mérite, tome 1: Art nouveau



Scénario: Wilfried Lupano
Illustrations: Yannick Corboz
Nationalité des auteurs: Française
Editions Vents d'Ouest (22 septembre 2010)
56 pages
ISBN-10: 2749305551
ISBN-13: 978-2749305554
Genre: Bande-dessinée
Lu le: 28 Janvier 2017
Ma note: 15/20





Résumé/4ème de couverture:

            « Alors mon but sera atteint. J’aurais contribué, dans la mesure de mes ressources, à créer un gredin, un ennemi de plus pour cette odieuse société qui nous rançonne. » H.K. Huysmans

Vienne, 1900. Deux riches noceurs, désabusés et cyniques portent un regard impitoyable sur ce milieu artistique viennois de la Sécession qui prétend révolutionner l’art. Un soir d’ivresse, ils font le pari de transformer un jeune homme pauvre en ennemi de la société, de le façonner à leur guise, comme une œuvre d’art vivante. Ils choisissent le jeune Victor qui passait par là. À leur côté, le jeune homme va découvrir des plaisirs insoupçonnés derrière les murs de la plus prestigieuse maison close de Vienne. Un monde de volupté et de raffinement s’ouvre à lui. Un monde dans lequel il y a la merveilleuse Mathilde. Un monde qui n’est pas le sien.

Quel sera le prix à payer pour que le rêve se poursuive ?

L’histoire:

            À Vienne, en 1900, alors qu'artistes et mécènes se congratulent mutuellement, Alec Godelureau aussi richissime et oisif que provocateur, parie avec son meilleur ami qu'il parviendra à secouer ce microcosme imbu de lui-même, en lui offrant le chef-d'œuvre ultime. Il entend prendre sous son aile un garçon pauvre avant de le transformer en ennemi de la société. Son dévolu se porte sur Victor, un apprenti en fugue après une énième querelle musclée avec son paternel. Sans se douter de rien, le jeune homme goûte sans frein aux délices rendus accessibles par Alec, dans les meilleurs restaurants et les maisons de plaisirs. Mais sa relation avec un bourgeois est bientôt découverte par son père et ses camarades ouvriers qui chuchotent dans son dos, tandis que son bienfaiteur s'apprête à lui couper les vivres...

Mon avis:

            L’auteur reprend ici comme postulat de départ un pari concernant la nature humaine, et plus spécifiquement sa perversion, et l’exploite et la manipule parfaitement, dans un contexte nie précis, qui ne manque pas d’interpeler le lecteur.

Alec est l’archétype caricatural du bon fils de famille richissime à n’en plus savoir que faire. Avec ses intentions plus que douteuses, il agit autant par désœuvrement et goût de la provocation que par lassitude et blasement d'un milieu fait d'hypocrisie et de nombrilisme, qui non seulement le nourrit mais dont il profite également sans ménagement. 
Victor, est lui à un âge difficile au seuil de l’âge adulte et qui manque de repères dus notamment aux confrontations violentes avec son père et à l’indifférence de sa mère qui le pousse à se rebeller d’une façon ou d’une autre.

Le dessin ainsi que les couleurs intenses passant du chaud au froid, de Yannick Corboz rendent hommage à l’ambiance de Vienne au début du XXe siècle où se côtoient élégance et vulgarité, oisiveté et labeur. La restitution de cette atmosphère souligne parfaitement d’un côté la pauvreté des quartiers prolétaires et de l'autre l'exubérance du milieu chic qui possède tout: les femmes, le luxe, la nourriture, les loisirs, etc... Les personnages sont croqués avec des traits durs et de solides ombrages qui manque peut-être de finesse et qui confèrent donc une certaine grossièreté aux visages.

En bref:

            Une bonne histoire satirique sur la perversion humaine avec pour décor la société viennoise du XXème siècle, montrant parfaitement la manipulation individuelle soutenue par les différences sociales en vigueur.  

Autour du livre:
  • Tome 2: la fin de l’innocence
  • Tome 3: les attractions coupables
  • Tome 4: les amants effroyables
  • Livre emprunté à la bibliothèque

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire