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jeudi 6 janvier 2022

Mardi soir, 19h (Gilles Legardinier)





Nationalité de l’auteur: Française

Editions Flammarion (7 octobre 2021)

403 pages

ISBN-10:‎ ‎ 2081496070

ISBN-13:‎ 978-2081496071

Genre: Contemporain

Lu le: 2 Décembre 2021

Ma note: 16/20 




Résumé/4ème de couverture:

Elynn est assez jeune pour avoir la vie devant elle. Pourtant, elle a souvent le sentiment que ses rêves sont de plus en plus loin derrière.Entre son couple qui végète et la réalité quotidienne de son métier d'infirmière, la jeune femme a l'impression de faire du sur-place dans un horizon sans intérêt. Comment en est-elle arrivée là ? Qu'est devenue l'enfant pleine d'envies qu'elle était ? Cherchant à bousculer sa routine, Elynn s'inscrit dans un club de sport. De rencontres inattendues en expériences inédites, ce simple rendez-vous va vite se révéler essentiel et déclencher d'imprévisibles réactions en chaîne. Elynn et ses nouvelles amies vont peu à peu trouver les moyens de forcer les verrous qui les entravaient. La cage ne résistera pas longtemps...  

Mon avis:

        Il y a longtemps que j'avais lu un roman de Gilles Legardinier et j'étais avide de le retrouver, mais surtout impatiente de le retrouver dans comme dans ses premiers romans contemporains, avec les couvertures félines bien caractéristiques. Avec toujours beaucoup de sensibilité dans le récit, l'auteur y distille à chaque fois une bonne dose d'humour qui fait du bien. Même si la couverture de "Mardi soir, 19H" est horrible à souhait je trouve, heureusement, le récit est vraiment chouette dans lequel j'ai pu retrouver le Gilles Legardinier de ses débuts. Une très bonne lecture!

Merci à l'agence La Bande et aux éditions Flammarion pour l'envoi de ce livre!

Points de vue/Critiques:

        Avec le personnage principal d'Elynn, j'ai été en dents de scie vis-à-vis d'elle: globalement elle ne m'a pas déplut, mais je ne me suis pas totalement retrouvée en elle. J'ai aimé certains de ses aspects et de ses agissements, mais elle m'a parfois agacée sur d'autres choses. J'ai beaucoup aimé le regard qu'elle porte sur elle, sur sa vie et sur les remises en question qui en découlent. Son analyse est juste, fine et ses interrogations sont tout à fait courageuses, car peu de personnes remettrait en question leur vie quand tout semble aller. Elle s'aperçoit ainsi que sa relation amoureuse ne lui fait pas naître des papillons dans le ventre et préfère y mettre un terme. Elle va ainsi se retrouver en quête d'elle-même et d'amour. Et pour cette jeune femme qui a plus l'habitude de s'occuper des autres au point de s'oublier elle-même, c'est petite quête intérieure va s'avérer très bénéfique. Son altruisme est touchant et il était intéressant de voir et de constater à travers cette histoire que le bonheur se construit d'abord en soi et non pas en fonction des autres. Là où Elynn m'a parfois agacée, c'est dans son caractère un peu flegmatique. En effet, face à certaines situations où verbalement elle s'en prend plein la mirette, elle a tendance à encaisser et à se taire. Tout comme dans l'attitude de son ex petit-ami, désobligeant comme pas possible, elle a longtemps laisser faire sans oser prendre la parole et dire non. Ses paroles douces et dans l'atténuation ne sont pas du tout en accord avec elle-même car elle n'en pense pas moins. C'est donc dommage que ne pas avoir de raccord entre ses pensées et ses dires, par manque de courage, de caractère ou de volonté. J'avais vraiment envie de parfois la secouer pour lui faire cracher le morceau!

            C'est donc un récit tranche de vie et même si les instants liés au club de sport, les mardi soir à 19h n'étaient pas les moments les plus romanesques de l'histoire, j'ai beaucoup aimé retrouvé cette bande de filles dont l'ambiance à tout de suite fait mouche, même si les personnalités sont bien différentes dans ce club! J'ai adoré sa comparse du club, qui vient d'un milieu très aisé mais qui nous montre que le richesse n'est pas synonyme de bonheur. Concernant la vie amoureuse d'Elynn, elle va peu à peu progresser, sans que l'on en devine véritablement les contours. Cela se fait progressivement mais en même temps, c'est cette partie de l'histoire qui prend une tournure rocambolesque. Et j'ai aimé le fait que pour une fois, on retrouve la femme qui prend les devants et qui court après l'homme. De l'amour moderne en somme.

            A côté du côté romantique de l'histoire d'Elynn, on retrouve d'autres thématiques et c'est au travers des personnages secondaire que l'on va assister à plein d'autres choses. C'est finalement tous ces personnages secondaires que j'ai le plus apprécié. Avec sa copine de sport, on touche au monde bourgeois, sophistiqué à souhait mais qui ne fait pas forcément rêvé ; avec la métier d'infirmière d'Elynn, on retrouve l'aspect médical et l'environnement hospitalier de ce difficile métier avec son lot de surprise et de difficulté (d'où la comparaison très drôle de l'hôpital avec un zoo) et avec Monsieur Guardo, un véritable coup de coeur, on touche au thème du vieillissement et de la solitude. Les autres aspects de l'histoire qui gravitent autour du récit de vie d'Elynn sont salvateurs et apportent à eux seuls tout la profondeur du roman. C'est à travers ces thèmes et ces personnages secondaires que l'on retrouve toute la sensibilité et l'humanité qu'a l'habitude de distiller Gilles Legardinier dans ses romans. 

            Comme attendu, on retrouve énormément d'humour dans cette histoire. On a donc un roman très positif qui s'inscrit parfaitement dans le feel-good. L'auteur nous démontre que la vie vaut la peine d'être vécue, qu'il faut profiter de chaque instant et que le bonheur doit aussi aller se chercher et se provoquer car il ne nous tombe pas dessus.

En bref:

         Ce nouveau roman de Gilles Legardinier permet enfin de renouer avec les romans contemporains de ses débuts, dans lesquels l'humour omniprésent se mêle à de tendres histoires empruntent de beaucoup de sensibilité et d'humanité. Si j'ai apprécié l'héroïne de ce récit par certains aspects, elle m'a agacée sur d'autres et ce n'est pas forcément sur elle que l'on s'attache. On suit Elynn dans cette tanche de vie où la jeune femme est en pleine quête d'elle-même et en quête de l'amour. Ce sont les personnages secondaires qui apportent beaucoup de poids, d'attachement et de profondeur avec les thématiques qui sont véhiculés grâce à chacun d'entre eux comme les différences de classes sociales ou le vieillissement et l'isolement et qui permettent d'avoir des à-côtés intéressants et romanesques à l'histoire romantique d'Elynn. Avec une bonne dose d'humour, on a un roman très positif et donc feel-good qui démontre que la vie vaut la peine d'être vécue, qu'il faut en profiter et que le bonheur se cache partout si on se donne la peine de bien regarder...

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