405 pages
ISBN-10: 2749942322
ISBN-13: 978-2749942322
Genre: Contemporain
Lu le: 30 Juin 2021
Ma note: 15/20
Résumé/4ème de couverture:
Les ados, dans leur solitude, ont parfois une imagination dévastatrice.?... Surtout quand on leur cache la vérité. Originaire d'Avignon, Lou vit désormais à Paris, où elle travaille dans une agence immobilière. Mais si sa carrière professionnelle est une belle réussite, sa vie privée n'est qu'une longue suite d'aventures sans lendemain. Les hommes, elle ne leur fait plus confiance depuis qu'à l'âge de seize ans, elle a surpris son père dans les bras d'une inconnue. Ce père qu'elle vénérait et aimait plus que tout ! Dans l'intransigeance de sa jeunesse, elle a décidé de ne plus le revoir...À l'approche de la quarantaine, Lou reste marquée par cette déception quand sa mère, mourante, lui confie un secret qui devrait tout changer, mais dont Lou s'aperçoit qu'il est truffé de mensonges... Elle n'a plus qu'une solution : mener sa propre enquête. Celle-ci lui permettra-t-elle d'accepter, de pardonner, et de renaître enfin ?
Mon avis:
Je n'avais pas encore eu l'occasion de découvrir l'auteur Bruno Combes, mais avec ces livres à la couverture très jolie et très caractéristique et avec les très bons retours que j'avais pu voir passer, il me tardait de le découvrir. "Un souffle sur la main" est une jolie histoire et une bonne lecture. Ce sont les personnages qui sont la valeur forte de ce récit: leurs personnalités sont intéressantes, ils évoluent grandement et c'est à travers leurs actions, qui m'ont parfois agréablement surprise, que l'on a ces jolies réflexions et leçons de vie.
Merci Marion et les éditions Michel Lafon pour la proposition et l'envoi de ce livre, ainsi que pour la rencontre virtuelle organisée avec l'auteur!
Points de vue/Critiques:
Au début du récit, nous découvrons la jeune Lou qui est très proche de son papa, et beaucoup moins de sa maman. J'ai beaucoup aimé le fait que l'auteur place au centre de son récit, une relation forte et privilégiée entre un père et sa fille au lieu d'avoir la plus classique relation maternelle. J'ai beaucoup aimé ces instants que j'ai trouvé très beaux et tendres et je serais bien restée sur cette thématique tout le long de l'histoire. Mais lorsque Lou découvre ce qu'elle n'aurait pas du voir, tout s'écroule. L'image et surtout toute la confiance qu'elle avait placé en son père s'écroule du jour au lendemain. C'est le début d'une nouvelle vie pour elle. Ainsi, lorsqu'on la retrouve à l'âge adulte avec un mode de vie hors normes et une carapace en béton, le lecteur se rend tout de suite bien compte que la personnalité qu'elle s'est forgée est la conséquence directe de son traumatisme dans l'enfance. Il y a une réelle logique dans la psychologie des personnages, ce qui est bien sûr bien appréciable et très bien travaillé de la part de l'auteur. Ainsi, si les évènements en soit ne sont par surprenants, c'est surtout sur les actions et les conséquences de ce qu'apprennent les personnages, et en particulier Lou, qui m'a surprise. L'auteur n'a pas choisit la facilité ou la voie du happy end mais a plutôt choisit d'emprunter des chemins détournés, qui amènent alors une certaine réflexion après la surprise. Le père de Lou m'a totalement charmé et est un personnage totalement humble, d'une grande gentillesse. Concernant sa mère, beaucoup de sentiments, pas des plus glorieux, émanent d'elle. Entre son instinct maternel qui semble absent et son détachement flagrant de sa fille, pas mal de ressentiments et d'amertume se dégage d'elle par ses propos et ses actions. Et même si parfois, il semble que l'on puisse lui trouver des excuses et des circonstances atténuantes, de nouvelles révélations nous font machine arrière. Le pardon est alors très difficile à lui accorder. Et même si ce n'est pas un personnage totalement agréable, il est appréciable d'avoir un personnage qui n'est pas lisse, encore plus lorsque cela touche une mère. Dans la même lignée que la relation qu'entretenait la jeune Lou avec son père, la relation qu'elle a avec Roger est très belle. Au delà du handicap de l'homme qui les oblige à parler en langage des signes et qui en fait presque quelque chose d'intimiste, c'est surtout lui qui a pris la place de la figure paternelle pour Lou, mais avec beaucoup d'humilité, sans jamais vouloir prendre la place du père de Lou.
Secrets de famille et mensonges ou encore construction de l'adulte sont les thématiques de ce récit, mais c'est avant le pardon qui fait figure de style de l'histoire. Ce sujet se reflète bien sûr avec Lou et son père, mais également avec sa mère ou encore avec Lancelot. Il n'est ainsi pas seulement question de parentalité dans le pardon, mais il est aussi question de pardon en terme d'amour et d'erreur de vie.
En bref:
C'est avec "Un souffle sur la main" que je découvre l'auteur et ce fut une belle découverte et une bonne lecture. Dans ce récit, c'est avant tout les personnages et leur psychologie très bien travaillé, avec logique et complexité qui sont de mise. L'auteur montre a quel point une relation parentale peut être tantôt forte et privilégiée d'un côté, tantôt détachée et presque désintéressée de l'autre ; sans compter les figures parentales qui se construisent peu à peu à côté. Quoiqu'il en soit, on voit qu'à travers Lou, mensonges, secrets et trahisons ont une forte incidence sur la construction de la vie d'un adulte. Mais si ces thématiques construisent le récit, c'est avant tout le pardon qui est le sujet phare de cette histoire. L'histoire n'apporte pas de véritables surprises concernant les faits marquants et évolutifs du récit, mais c'est surtout les réactions et les actions des personnages face à ce qu'ils peuvent apprendre qui est surprenant et qui apportent de jolies leçons de vie.
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