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jeudi 28 juin 2018

Un goût de cannelle et d'espoir (Sarah McCoy)




Titre original: The baker's daughter
Traduction: Anath Riveline
Nationalité de l’auteur: Américaine
Editions Limitée Pocket (Novembre 2017)
511 pages
ISBN-10: 226625006X
ISBN-13: 978-2266250061
Genre: Historique
Lu le: 15 Juin 2018
Ma note: 14/20




Résumé/4ème de couverture:

            Allemagne 1944. Naïve et innocente, Elsie traverse la guerre à l’abri de la petite boulangerie de ses parents et sous la protection d’un officier nazi, loin d’être indifférent à son charme. Lors de la soirée de Noël du parti, elle échappe de peu à un viol grâce à un petit garçon juif. Seul et sans défense, il demande à la jeune fille de le cacher. Prendra-t-elle le risque ? États-Unis, de nos jours. À quatre-vingts ans, Elsie s’active toujours derrière les fourneaux de sa boulangerie. Elle rencontre Reba, une journaliste venue l’interroger sur les fêtes de Noël du passé…

Mon avis:

            Dans cette très belle édition limitée de Noël offert ma petite Elsa, j’ai ressorti « Un goût de cannelle et d’espoir » de ma PAL via une lecture commune avec Laurence (@cycylolo). Et dés le début, toute les deux, nous sommes parties sur le même avis qui s’est affirmé jusqu’à la fin.
J’ai eu pas mal de soucis pour rentrer dans l’histoire et cette gêne est plus ou moins restée tout le long de ma lecture. Ce sentiment vient du fait que j’ai mal pris l’angle de vue de l’histoire. En effet, je pensais qu’elle serait davantage centrée sur la Seconde Guerre Mondiale et surtout que le personnage d’Elsie permettrait de faire le lien, en révélant certains secrets ou non-dits, par rapport aux personnages de l’époque actuelle. J’ai donc projeté trop loin mes idéaux puisqu’au final, on nous décrit la vie de plusieurs personnages, à différentes époques, et que leur seul point commun c’est uniquement et simplement le personnage d’Elsie. 

Points de vue/Critiques:

            Suivre la jeune Elsie et tout ce qu’elle a vécu est toujours intéressant de découvrir, d’autant plus qu’ici il est question d’une famille allemande! On prend ainsi conscience du discours du peuple allemand, qui suit (on le sent, par obligation et sans conviction personnelle) les doctrines nazies, les sacrifices qu’eux aussi ont dû faire et les restrictions alimentaires et matériels. Ainsi, même quand les Américains arrivent dans Berlin, la vision et surtout la méfiance des Allemands envers ces ennemis, mais qui sont aussi leurs alliés puisqu’ils viennent les libérer, est très surprenant, étonnant et intéressant. Cela nous change d’angle de vue par rapport aux autres histoires relatant de la Seconde Guerre Mondiale qui nous pose d’ordinaire plutôt du côté allié. 

Que se soit durant les années 40 ou durant la période actuelle, de nombreux personnages prennent part à l’histoire. Et pour certains d’entre eux, on se focalise énormément à un moment donné et passé cet instant, ils disparaissent… C’est aussi une des raisons pour lesquels j’essayais de voir et d’établir des liens entre eux, et qu’encore une fois, il ne fallait pas aller plus loin que çà!
D’autant plus que les personnages actuels de Reba et Rikki ne m’ont pas vraiment convaincu alors que la relation entre Elsie et Tobias, elle, était intéressante. Je pensais et j’espérais que ce duo serait véritablement le coeur de l’histoire, je m’attendais donc à plus de développement dans cette relation, mais encore dune fois je suis restée sur ma faim.
Le fait de retrouver plein de personnages qui gravitent tous d’une façon ou d’une autre autour d’Elsie fait normalement en sorte de constituer une grande famille dont le lecteur doit sentir en faire parti. Or, pour moi cela n’a pas du tout fonctionné.
Néanmoins, la vieille Elsie des années 2000 m’a totalement charmée! D’autant plus que j’ai trouvé sa personnalité très différente de la jeune Elsie des années 40, et cette franche différence est tout à fait logique et percutante par rapport à tout ce qu’elle a vécu durant la guerre. 

Malgré ce sentiment en demi-teinte, la fin a un peu rattrapé le tout. Cette intensité, cette surprise, ce lien, cette profondeur, c’est vraiment tout ce que j’espérais et j’attendais tout au long du livre! Au final, on se demande vraiment l’utilité du parallèle avec l’histoire du présent avec Reba qui n’a finalement aucun lien particulier avec Elsie et n’apporte rien à l’histoire glabelle, hormis nous perdre en futilité, notamment avec son fiancé. Si la seule utilité était de faire raconter l’histoire d’Elsie, d’autres moyens auraient pu être trouvé, notamment en utilisant tout simplement la fille d’Elsie!

En bref:

            Sur fond de délicieuses pâtisseries, « Un goût de cannelle et d’espoir » est une histoire qui traverse les générations, du coeur de la Seconde Guerre Mondiale (mais du côté allemand) jusqu’à aujourd'hui. A travers le personnage central et commun d’Elsie, les différents personnages présents nous montrent que les impacts et les difficultés rencontrées durant la guerre perdurent à tout jamais, mais permettent aussi de croire qu’il est possible de survivre malgré tout. C’est une histoire qui traverse les générations 


2 commentaires:

  1. Le côté historique est clairement le gros point fort de ce roman ! ! Heureusement pour moi, il a largement rattrapé les chapitres contemporains qui ne m'ont pas vraiment plu non plus et du coup, je ressors de cette lecture sans amertume ni déception. ;) Mais je comprends très bien ton ressenti. Moi aussi je m'attendais à une intrigue bien plus centrée sur Elsie et sa jeunesse. Reba ne m'a pas convaincue même si l'auteure lui donne un passé pas évident et qui peut expliquer un peu son instabilité... Ceci dit, on ne peut que saluer le travail de Sarah McCoy et les recherches historiques qu'elle a faites : le sujet est clairement casse-gueule mais elle évite avec brio l'écueil du jugement moralisateur et du manichéisme. Elle nous démontre bien que la première victime de la barbarie nazie, c'est finalement le peuple allemand lui-même et que des gens très bien, comme les parents d'Elsie, travailleurs et honnêtes, pouvaient aussi soutenir le régime d'Hitler sans être pour autant des bourreaux sanguinaires. Elle démontre aussi qu'on peut soutenir un régime sans en partager les idées mais juste parce qu'on a une famille à faire vivre etc... Je trouve vraiment que la partie historique est très réussie dans ce roman et je regrette presque que le roman ne se soit pas uniquement passé en 1944, aux côtés d'Elsie. Reba était presque superflue, en fait. ;)

    Un goût de cannelle et d'espoir est, pour moi, un bon roman mais je conçois qu'on puisse se sentir déçu et que le résumé, peut-être, est un peu trompeur... ^^
    J'ai Un parfum d'encre et de liberté aussi dans ma PAL, j'ai hâte de le lire, je ne sais pas trop à quoi m'attendre mais j'espère aimer aussi. ;)

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  2. Merci pour ton commentaire et ton avis éclairé. Il est vrai que le point de vue historique est parfait et le fait de mettre en lumière qu'effectivement, la première victime du nazisme était aussi le peuple Allemand lui-même, qui n'a rien choisit et qui a dû suivre le mouvement, comme tu dis, afin de rester tout simplement en vie. Les besoins et les nécessités physiques et vitaux passent avant une idéologie psychologiques qu'ils ne partagent pas mais qu'ils sont obligés de taire. Bref, effectivement, si le récit s'éteint concentré uniquement sur la partie en 44, l'histoire et mon attrait auraient pris une autre dimension.
    Du coup, personnellement, je suis un peu mi-figue mi-raisin concernant les autres livres de l'Autriche, que je n'ai pas en ma possession, que j'hésite à découvrir, d'autant plus que je vois des avis assez contradictoires dessus... On verra bien! ;) A bientôt!

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