
Scénario: Régis Hautière
Dessins: Hardoc
Nationalités des auteurs: Française
Editions Casterman (16 Septembre 2015)
56 pages
ISBN-10: 2203087722
ISBN-13: 978-2203087729
Genre: Bande-dessinée
Lu le: 12 Mai 2016
Ma
note: 17/20
Résumé/4ème de couverture:
Encore
une année qui passe quand on n'a pas encore atteint l'âge adulte, une année
c'est presque une vie. Orphelins laissés à leur propre destin dans un monde
entré en guerre, les Lulus poursuivent leur chemin de survie. Avec la mort de
Hans, leur monde a basculé brutalement dans la réalité de cette guerre qu'ils
évitaient si bien. S'enfonçant dans la forêt, ils découvrent une cabane qui se
présente comme un nouveau signe d'espoir...
L’histoire:
Laissés au coeur de la forêt afin
d’échapper aux patrouilles Allemandes à la fin du deuxième tome, on retrouve nos
5 « Lulus » (Lucas, Ludiwg, Luigi, Lucien et Luce) en plein
coeur de la guerre: continuellement en marche, plus de provisions, tout en
évitant les soldats, nos gamins sont fatigués! Mais d’heureuses rencontres vont
leur permettre d’avancer petit à petit. En premier, Gaston leur offre un peu
d’hospitalité dans sa cabane dans les bois et les aide à s’orienter vers la
grande ville de Guise en Picardie afin d’y être plus en sécurité. Puis, une
fois arrivés en ville, une vieille dame les oriente au « tas de briques »,
le familistère, une coopérative de logements. Mais s’ils y trouvent enfin un
bon toit au-dessus de leur tête, des lits, des douches et des repas, ils
devront rester cachés des Allemands qui rôdent très prés de là...
Mon avis:
… Général:
La guerre et toutes les conséquences qui en découlent
sont cette fois-ci au coeur de l’histoire de ce tome. Et le reflet de la guerre
sur la population, ici des enfants, illumine l’oeil du lecteur: on grandit plus
vite que prévu… L’humour est un peu moins présent vu
la situation mais l’espoir subsiste dans ce monde morose et gris.
J’ai aimé découvrir un aspect historique réel que je ne
connaissais pas, à savoir le Familistère (dont je trouve le nom très beau).
L'oeuvre de Jean-Baptiste André Godin, un visionnaire, riche industriel
construit ce premier familistère ou véritable palais social.
… Sur les personnages:
Nos 5 lupus grandissent mais restent tout aussi
attachants et authentiques!! En effet, les temps a passé et les premiers signes
de l’adolescence se font sentir. Le physique des enfants changent aussi sous
les traits de Hardoc qui qui veille à coller à cette évolution de chacun
d’entre eux. Leurs caractères s’affirment également de plus en plus, les échanges se font plus forts, certaines préoccupations
commencent à poindre.
Ce ne sont plus les gamins du foyer qui s’amusaient
à faire le mur pour pouvoir jouer ensemble. Néanmoins, il est toujours
drôlement agréable de retrouver encore l’innocence de l’enfance dans les
raisonnements et les interrogations auxquels ils font face.
Points de vue / Critiques:
Le point majeur qui ressort de ce tome, c’est
l’évolution. L’évolution des personnages qui gagnent en maturité, alliée à
l’évolution de la situation, c’est-à-dire celle de la guerre. Le travail des
auteurs est remarquable, de part la qualité mais aussi de part la logique que
l’on attend. A travers un sujet grave, qui ici rattrape des enfants devenus
assez grands pour être considérés comme travailleurs par les Allemands, les
auteurs arrivent à nous amener l’histoire de façon exquise et attendrissante.
Les péripéties des gamins dans le familistère en faisant
passer les Allemands pour de ivrognes et des simples d’esprits sont très
drôles, et m’ont fait penser aux films « La 7ème compagnie ».
En bref:
Un très bon
tome qui fait monter crescendo la série en terme de qualité, dans lequel on
retrouve une belle continuité dans l’histoire et les personnages qui évoluent
au fil de la guerre.
Autour du livre:
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