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mercredi 26 novembre 2025

Le vent souffle sur Little Balmoral (Sophie Jomain)




Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Charleston (18 Septembre 2025)

308 pages

ISBN-10:2385294591

ISBN-13:978-2385294595

Genre: Contemporain, Romance

Lu le: 30 Septembre 2025

Ma note: 16/20






Résumé/4ème de couverture:


Hériter d’un vieux manoir et d’un joli pécule pour le rénover pourrait paraître excitant quand on n’a pas un sou.

Mais hériter d’une maison qui attire les journalistes parce qu’on la pense hantée, un peu moins. Surtout quand le journaliste en question est une vieille connaissance dont on était éperdument amoureuse…

Entre secrets de famille, amour déchu et citrouilles qui envahissent le jardin, l’automne promet d’être particulièrement mouvementé. Et si on ajoute à cela une lettre envoyée il y a plus de quinze ans, se retrouvant par miracle éparpillée aux quatre coins de la maison, alors tout devient chaotique.

À moins que la magie d’Halloween ne s’étire jusqu’à Noël…


Mon avis:


        On peut sûrement parler de plus beau livre de l'année, esthétiquement parlant! Et quel plaisir et bonheur de découvrir un roman, estampillé graphiquement mais aussi littéralement de part son histoire, sur le thème de l'automne! Cette chartre est clairement mise sur le devant de la scène et la promesse est parfaitement respectée, d'autant plus que le livre est également interactif, en faisant passer un filtre permettant de dévoiler certaines parties cryptées de l'histoire. On est très facilement transportée dans cette histoire proposée par Sophie Jomain qui est mignonne à souhait, réconfortante et agréable à lire. Entre les petits secrets et la touche de romance, il est vrai que les surprises ne sont pas au rendez-vous et que l'on peut facilement anticipé les relations entre les personnages mais l'étonnement n'est finalement pas ce que l'on attend dans ce genre de livre. Je n'ai pas forcément ressenti d'attachement particulier à l'héroïne qui m'a un peu agacée dans ses réactions, notamment dans le jeu de pistes aux lettres, que j'ai trouvé sans grand intérêt, mais j'ai beaucoup aimé les personnages secondaires. Ce livre est clairement un livre réconfort, qui fait du bien et qui fait passer un bon moment de lecture, idéal pour la saison automnale.


Merci aux éditions Charleston pour l'envoi de ce livre!


Points de vue/Critiques:


        Avec sa magnifique couverture automnale (ou sa face plutôt hivernale sur la 4ème de couverture) et son titre, "Le vent souffle sur Little Balmoral" est clairement référencé comme une lecture d'automne et la promesse visuelle est parfaitement bien présente et respectée également dans l'histoire en elle-même. Nous commençons ce récit en partant du Canada, avec une héroïne expatriée et qui pourra nous donner régulièrement quelques clin d'œil au pays des Caribous tout au long de l'histoire, lors de son retour en France. L'atmosphère est aussi parfaitement calée avec la saison puisque l'on aura la description de journées ensoleillées comme les journées de plus grand froid ou encore celle où une tempête très venteuse se déchaîne, sans oublier les après-midi pluvieuses où l'on se réconforte devant un feu de cheminée avec une boisson chaude dans les mains. On y retrouvera également le fait de trouver des feuilles tombées à foison ou encore un atelier de sculpture de courges et j'ai beaucoup apprécié ce genre de "détails" qui permettent d'ancrer complétement le récit et de s'y émerger plus facilement. A noter également que ce livre a été conçu de manière interactive puisqu'afin de découvrir le contenu d'une certaine lettre mystérieuse, vous devez passer sur ces morceaux cryptés, un filtre afin d'en révéler le contenu. 


        J'avoue que je n'ai pas trouvé d'affection particulière pour Phèdre, que j'ai trouvé parfois assez puérile. Son entêtement vis-à-vis de sa tante et sa fierté obstinée vis-à-vis du petit jeu qui se met en place avec Adam m'a un peu agacée. En revanche, j'ai apprécié retrouver une héroïne qui a des formes, qui est présentée comme telle mais qui n'est pas évoquée en long en large et en travers comme un problème, un mal-être ou un défaut. J'ai davantage apprécié tous les personnages secondaires comme Adam, qui garde un certain cap et qui prend la relation et la certaine froideur de Phèdre à son égard avec humour et une apparente nonchalance ou encore Babeth qui prend son rôle de messagère et de guide très à coeur et qui délivre beaucoup de choses à Phèdre (qui lui reproche quand même des choses). 


    C'est à travers un jeu de pistes aux morceaux de lettres que va se nouer la relation entre Phèdre et Adam. Si j'adhère au principe pour faire évoluer leurs liens, dans le fond, j'ai trouvé que ce jeu n'apportais pas grand chose. J'ai davantage aimé les voir évoluer de façon individuelle dans leur objectif à leur présence à Little Balmoral et donc dans leur façon de créer des liens qui va en découler. J'ai trouvé que c'était davantage grâce aux travaux de rénovation du manoir entrepris par Phèdre et par le travail de reportage d'Adam que leurs liens se tissent véritablement. J'ai beaucoup aimé les petites touches mystiques qui apportent du sel à l'histoire. Il est vrai que c'est le genre de récit qui est prévisible car on peut facilement deviner certains éléments et anticiper l'évolution des relations qui se tissent entre les personnages, mais on ne demande pas et on ne s'attend pas à ce qu'il soit réellement surprenant. C'est donc une lecture cosy à souhait, bien réconfortante et qui fait du bien.


En bref:


        Si esthétiquement parlant, la promesse de l'automne est mise en avant dans "Le vent souffle sur Little Balmoral", elle est aussi parfaitement bien présente et respectée également dans l'histoire en elle-même. Entre une héroïne expatriée qui vit au Canada et qui nous livre ses expressions, l'atmosphère faite de journées ensoleillées comme de journées de plus grand froid, de tempête très venteuse, d'après-midi pluvieuses ou encore de feuilles tombantes, sans oublier l'atelier de sculpture de courges, on est clairement au coeur de l'automne et j'ai beaucoup apprécié ce genre de "détails" qui permettent d'ancrer complétement le récit et de s'y émerger plus facilement. Je n'ai pas forcément ressenti d'attachement particulier à l'héroïne qui m'a un peu agacée dans ses réactions, notamment dans le jeu de pistes aux lettres, que j'ai trouvé sans grand intérêt, mais j'ai beaucoup aimé les personnages secondaires. Entre les petits secrets et la touche de romance, il est vrai que les surprises ne sont pas au rendez-vous et que l'on peut facilement anticipé les relations entre les personnages mais l'étonnement n'est finalement pas ce que l'on attend dans ce genre de livre.  C'est donc une lecture cosy à souhait, bien réconfortante, qui fait du bien et qui fait passer un bon moment de lecture, idéal pour la saison automnale.

lundi 24 novembre 2025

Le club de lecture de Martha's Vineyard (Martha Hall Kelly)



Titre original : Martha's Vineyard beach and book club

Traduction : Laura Bourgeois

Nationalité de l’auteur: Américaine

Éditions Charleston (11 Septembre 2025)

496 pages

ISBN-10:2385294575

ISBN-13:978-2385294571

Genre: Historique

Lu le: 23 Septembre 2025

Ma note: 16/20




Résumé/4ème de couverture:


2016, île de Martha's Vineyard, au large des côtes du Massachusetts. Quelques mois après le décès de sa mère, Mari Starwood se rend sur l’île légendaire de Martha's Vineyard, sous prétexte d’assister à un cours privé avec la célèbre peintre Elizabeth Devereaux. Mari, qui a découvert un papier avec son nom dans les affaires de sa mère, espère en réalité en savoir plus sur le lien qu’entretenaient les deux femmes. Au fil de leurs conversations, Elizabeth lui raconte l’histoire des sœurs Smith, qui vivaient dans la ferme qu’elle occupe aujourd’hui et qui y ont créé un club de lecture pendant la Seconde Guerre mondiale. Un petit club de lecture qui a bouleversé le cours de la guerre et de sa propre vie...

Mon avis:


        Quel plaisir de retrouver Martha Hall Kelly, qui est une autrice qui ne publie pas tous les ans, tant toutes ses histoires sont bien construites, complexes et recherchées. On comprend qu'il faut du temps, d'autant plus qu'elle n'a pas son pareil pour raconter des histoires en lien avec la Seconde Guerre Mondiale et surtout inspirées de faits réels! Dans ce nouveau récit, elle nous entraîne sur l'île de Martha's Vineyard en rendant hommage au pouvoir de la communauté et de l'entraide durant les heures sombres de la guerre. Sur une double temporalité, on va suivre plusieurs personnages et j'ai notamment beaucoup aimé les trois sœurs Smith, aux caractères bien différents mais à l'union indéfectible. En plus de la famille et de la solidarité insulaire, c'est aussi la situation des États-Unis et leurs actions, notamment navale, dans le conflit mondial qui sera un des thèmes principaux de l'histoire et cet aspect a été très intéressant à suivre. J'ai été un peu plus déçue concernant la thématique de la littérature et du club de lecture qui est le titre du livre, car ils ne sont finalement pas si présent que cela et plutôt de l'ordre de l'anecdote. Si c'est sûrement le livre plus personnel de l'autrice, ce n'est pas celui qui m'aura le plus marqué, mais j'ai évidemment passé un excellent et trop court moment de lecture.


Merci aux éditions Charleston pour l'envoi de ce livre!



Points de vue/Critiques:


        Parce que l'on connaît l'autrice sur ce principe et qu'elle le maîtrise à merveille, le récit est construit sur une double temporalité et en suivant le point de vue de plusieurs personnages. la première temporalité est contemporaine dans laquelle nous allons suivre Mari, qui part sur les traces de sa mère sur l'île de Martha's Vineyard où une célèbre peintre va raconter à Mari l'histoire de nos héroïnes. Cette partie de nos jours est nécessaire pour faire le lien avec le passé et voyager à cette époque mais force est de constater que cette partie qui ne doit représenter qu'un tiers du livre est assez fade car sans rebondissements, enjeux ou difficultés majeures. Cette temporalité est juste présente pour créer un lien direct avec le passé, d'autant plus que le lien qui unit Mari avec cette peintre, cette île et les héroïnes n'est pas des plus surprenant. La partie historique est quand à elle bien plus développée et prenante. Elle est vue sous deux angles de vue avec les deux sœurs : Cadence et Briar. Vivant avec leur grand-mère, elles se retrouvent vite confrontée aux affres de la guerre, lorsque leur frère part combattre et qu'avec leur belle-sœur, elles font tout pour joindre les deux bouts avec la ferme.


        Cadence, l'ainée, est entièrement dévouée à la littérature et n'envisage son futur que dans ce domaine. Journaliste locale, on se délecte de ses articles que l'on retrouve régulièrement dans le récit. Et en créant en plus un club de lecture qui permet d'envoyer des livres aux soldats sur le front, Cadence va avoir l'opportunité d'entrer dans le monde de l'édition à New-York. Mais étant une jeune femme qui a la tête sur les épaules, elle sait qu'elle ne peut pas laisser sa famille pour gérer la propriété et la ferme. A travers cette héroïne, l'autrice met l'accent sur les difficultés du quotidien pour les femmes seules et peu fortunées en temps de guerre, ainsi que sur le clivage qu'il peut exister entre les nantis de la ville peut touchés par la guerre et les plus démunis, qui doivent faire preuve de sacrifices pour le bien de leur famille et conserver le peu de choses qu'ils possèdent mais qu'ils doivent mettre à disposition pour la guerre. Briar, la petite sœur, est une adolescente assez étrange et en décalage puisqu'elle est fascinée par des choses qui ne correspondent pas à son âge. Maquettiste de talent et connaissant bien l'ingénierie, elle se passionne pour tout se qui à trait à la guerre. Déterminée et forte de ses convictions, elle est très souvent peu entendue et peu crue. 


        J'ai trouvé que finalement, la lecture et la littérature ne sont pas très importants dans le récit et que le club de lecture promit dans le titre du livre est bien bien secondaire! L'histoire porte avant tout sur la famille et sur l'entraide insulaire qui se met en place en temp de guerre. Leurs difficultés et leurs privations sont bien réelles et constater à quel point chaque habitant de l'île va apporter sa pierre à l'édifice et touchantes, avec une entraide de chaque instant qui permet de garder un peu d'espoir et de remonter le moral dans ce difficile contexte est vraiment touchant.  De plus, on apprend beaucoup de choses concernant la Seconde Guerre Mondiale du point de vue des Etats-Unis. La présence de sous-marins allemands, les méthodes de communication liée à une certaine ingénierie de pointe pour l'époque, l'entraînement aux débarquements sur l'île ou encore le traitement des communautés immigrées sont finalement davantage au centre de l'histoire et sont des choses très intéressantes à découvrir. 


En bref:


        Dans ce nouveau récit,  inspirés de faits réels, Martha Hall Kelly nous entraîne sur l'île de Martha's Vineyard afin de rendre hommage au pouvoir de la communauté et de l'entraide durant les heures sombres de la guerre. Sur une double temporalité, on va suivre le point de vue de différentes héroïnes aux caractères bien différents mais à l'union indéfectible. L'histoire contemporaine dans laquelle nous allons suivre Mari est juste présente pour créer un lien direct avec le passé, qui n'est pas très surprenant et est assez fade car sans rebondissements, enjeux ou difficultés majeures. Avec les deux sœurs, Cadence et Briar, la partie historique est quand à elle bien plus développée et prenante. L'autrice met ainsi l'accent sur la famille sur la solidarité insulaire qui se met en place afin de garder un peu d'espoir et de remonter le moral dans ce difficile contexte et cet aspect est touchant. C'est aussi la situation des États-Unis et leurs actions, notamment navale, dans le conflit mondial qui sera un des thèmes principaux de l'histoire : on découvre des choses très intéressantes. Finalement, la lecture et la littérature ne sont pas très importants dans le récit et le club de lecture promit dans le titre du livre est bien bien secondaire! Cela peut décevoir mais si ce ne sera pas le livre le plus marquant de l'autrice, j'ai tout de même passé un excellent et trop court moment de lecture.

vendredi 14 novembre 2025

Transylvania (Nicolas Beuglet)




Nationalité de l’auteur: Française

Éditions XO (18 Septembre 2025)

352 pages

ISBN-10: 2374489213

ISBN-13:978-2374489216

Genre: Thriller

Lu le: 15 Septembre 2025

Ma note: 16/20 




Résumé/4ème de couverture:

Il était une fois…

Encore aujourd’hui, on prétend que le château de Bran, en Transylvanie, était la propriété du comte Dracula. Rares sont ceux qui s’arrêtent dans cet hôtel reculé, cerné par la neige et la glace. L’endroit paraît habité par des fantômes depuis la nuit des temps.

C’est là que la jeune inspectrice Mina Dragan est envoyée pour enquêter sur un meurtre étrange. Un cadavre gît dans une chambre. Celui de l’unique client de l’établissement. À ses côtés traîne une vieille malle verrouillée. Avant de disparaître, l’assassin a inscrit un tatouage énigmatique sur la main de sa victime.

Mina Dragan ne le sait pas mais c’est pour elle le début d’un jeu de piste terrifiant qui lui fera découvrir la face cachée et peut-être pas si imaginaire des contes de fées de notre enfance.

Et si la clé de tous ces mystères se trouvait dans un seul livre ?

Un livre fondateur. Il était une fois Transylvania…

Mon avis:


        J'étais ravie et impatiente de retrouver Nicolas Beuglet dans un nouveau thriller et d'entamer un nouveau chapitre avec un nouveau personnage principal. Avec "Transylvania" l'auteur nous promet de nous embarquer dans l'univers de Dracula, par son ambiance et son château, couplée aux contes de fées Grimm, mais plutôt en version macabres et interdit aux enfants. On plonge effectivement dans cette atmosphère glaçante et "Draculéenne" avec une intrigue qui commence par une sorte de huis clos. J'ai beaucoup aimé cette entame et j'aurai aimé que cette trame perdure, puisque le roman prend une direction totalement inattendue, qui rompt la promesse du résumé de 4ème de couverture. On peut donc être assez déçue de cette tournure, d'autant plus que l'on perd de plus en plus de crédibilité dans l'aventure et les actions de l'héroïne. L'intrigue s'oriente ainsi vers des sujets de société actuels et mêlé à la belle documentation de l'auteur, cela reste intéressant. Dommage que le tout ne soit pas mieux amalgamé pour éviter les longueurs et le côté moralisateur. J'ai quand même passé un bon moment de lecture, même s'il faut avouer que le roman reste décevant par rapport à ce qui est annoncé et par des petites frustrations qui s'accumulent. 


Merci aux éditions XO pour l'envoi de ce livre!


Points de vue/Critiques:


      J'ai beaucoup aimé comment l'intrigue de ce roman prenait place. On ressent immédiatement le côté "Draculéen" puisque Mina va se retrouver au beau milieu de la Transylvanie, dans le château supposé du célèbre comte Dracula, dans lequel un meurtre étrange s'est déroulé et où elle se retrouve quasiment seule et très mal reçue de la part de la propriétaire. Une ambiance glaçante, un endroit totalement isolé, un meurtre à résoudre et un début d'enquête difficile : il n'en fallait pas moins pour happer le lecture. La promesse est donc bien présente et l'on bascule assez rapidement avec l'univers des contes de fées. L'alliance entre les contes, Dracula et le monde réel est donc très bien fait et j'aurais aimé que cette dynamique perdure, mais il n'en est malheureusement pas le cas.


        L'histoire prend alors une tournure tout autre, s'écartant radicalement fait et jusqu'ici respectée du résumé de 4ème de couverture et faisant en sorte que l'on peut être vite déçu. En effet, l'enquête de Mina va la conduire aux quatre coins du monde... et cela en quelques jours. Si l'on ajoute à cela que l'on avait découvert jusqu'ici une policière qui est envoyée seule pour enquêter dans un coin reculé et qui est supérieurement intelligente, forte, courageuse et belle, cela commence à faire beaucoup au niveau invraisemblable. Et au niveau de l'intrigue, il est vrai que le jeu de pistes orchestré par un individu est assez prenant, mais outre le fait de connaître son identité qui nous tient un tant soit peu en haleine, on se rend compte avec le recul qu'il ne s'agit finalement qu'une course poursuite de pays en pays entre le méchant et la police qu'il mène par le bout du nez. Dés que ce jeu de pistes débute réellement, on s'éloigne alors de l'esprit des contes de fées macabres qui avait été annoncé : l'auteur exploite ainsi des sujets de société actuels, non dénués d'intérêts et qui permettent de réfléchir. Mais a-t-on véritablement envie de retrouver les thématiques de l'intelligence artificielle qui aurait tendance à remplacer l'humain ou du fléau de l'omniprésence des portables qui font en sorte de reléguer les livres au plan de l'ancien...? 


        Entre la personnalité de l'héroïne trop axée Wonder Woman, la succession des actions qui se déroulent aux quatre coin de la planète en quelques jours et l'intrigue qui n'est là que pour illustrer des sujets sociétaux relatés parfois de manière statistiques et documentaires, on se retrouve avec une histoire totalement décousue, dans laquelle il manque des liants. La désillusion avec l'idée de départ peut ainsi être bien réelle. Néanmoins, même avec ce recul et cette analyse, j'ai quand même passée un bon moment de lecture, qui a su me divertir et me faire considérablement partir à l'aventure. 


En bref:


     "Transylvania" nous plonge dans cette atmosphère glaçante et à la sauce "Draculéenne" avec une intrigue qui commence par une sorte de huis clos, dans le château supposé du célèbre comte Dracula, isolé et austère. L'intrigue bascule assez rapidement avec l'univers des contes de fées Grimm, mais plutôt en version macabres et interdit aux enfants. Cette entame est vraiment plaisante et accrocheuse car l'alliance entre les contes, Dracula et le monde réel est donc très bien fait. J'aurais aimé que cette promesse de 4ème de couverture et cette dynamique perdurent, mais il n'en est malheureusement pas le cas. En effet, avec une héroïne à la personnalité et aux actions aux quatre coins du monde qui n'ont rien de crédible, on va se retrouver dans une véritable course poursuite autour du monde avec un méchant qui déroule un simple jeu de piste pour pouvoir jouer au chat et à la souris avec la police. Ces aventures permettent à l'auteur d'exploite des sujets de société actuels, non dénués d'intérêts et qui permettent de réfléchir. Mais a-t-on véritablement envie de retrouver ces thématiques relatées parfois de manière statistiques et documentaire en entamant ce livre? On a donc une histoire totalement décousue, dans laquelle il manque des liants. La désillusion avec l'idée de départ peut ainsi être bien réelle. Néanmoins, même avec ce recul et cette analyse, j'ai quand même passée un bon moment de lecture, qui a su me divertir et me faire considérablement partir à l'aventure. 

La petite échoppe des jours heureux (Kim Jiyun)



Traduction : Marion Gilbert

Nationalité de l’auteur: Sud-Coréenne

Éditions J’ai Lu (3 Septembre 2025)

352 pages

ISBN-10:2290411418

ISBN-13:978-2290411414

Genre: Contemporain

Lu le: 22 Septembre 2025

Ma note: 16/20 






Résumé/4ème de couverture:

    Dans un ancien quartier de Séoul envahi par les boutiques à la mode, une petite échoppe fait de la résistance. Une petite laverie qui, pour certains habitants, est un havre de paix dans une époque où tout change trop vite. Ici, ils trouvent des étagères pleines de livres, un éclairage chaleureux et l'odeur du café qui se mélange à celle du linge fraîchement lavé. Et puis un jour, un carnet est oublié sur la table. Un par un, des clients commencent à écrire dans ce journal leurs joies, leurs chagrins et leurs espoirs. Un homme âgé qui ne sait pas comment réparer sa relation avec son fils ; une mère menacée d'expulsion ; une jeune femme prisonnière d'une relation toxique... Des voisins qui n'étaient autrefois que des visages anonymes choisissent de répondre et, peu à peu, de s'entraider. La petite laverie devient le lieu de rencontres précieuses qui vont bouleverser la vie de ceux qui en poussent la porte.

Mon avis:


        Si je n'accroche pas particulièrement à la littérature asiatique, j'ai passé un très bon moment avec ce roman coréen à plusieurs voix. On retrouve beaucoup d'humanité dans cette histoire avec des personnages qui reflètent les sentiments de tout le monde au quotidien. J'ai beaucoup aimé chacune des histoires et surtout le fait qu'elles ne s'arrêtent pas à de simples récits indépendants. En effet, on va retrouver un lien secondaire entre les personnages, mais ils vont également se retrouver liés à ce petit carnet mis à disposition de tous dans une laverie automatique et où chacun pourra y coucher ses peurs, ses angoisses, ses désirs ou ces espoirs, mais également y répondre. Si cette anonymat permet de libérer la parole, tous ces acteurs de quartier vont finalement se retrouver pour vivre une très chouettes aventure pour clôturer ce roman. Le côté positif du roman est très présent et fonctionne à merveille. 


Merci aux éditions J'ai Lu pour l'envoi de ce livre!


Points de vue/Critiques:


        Ce roman va être construit à la manière de bons nombre de romans asiatiques, puisque l'on va retrouver différents chapitres, qui sont quasiment indépendants les uns des autres, car ils vont constituer une histoire bien à eux, avec différents personnages principaux. On va ainsi retrouver une jeune mère épuisée, qui jongle entre son travail et son rôle de parent; un jeune couple touché par l'inflation et qui restreint leurs rêves ou encore un vieux monsieur qui veut jouir de son indépendance et autonomie au grand damne de son fils. Or, ces différents tranches de vie ne sont pas totalement indépendantes, car on retrouve toujours un lien indirect au niveau des personnages d'un chapitre à l'autre : un personnage secondaire, voire tertiaire du premier chapitre, va devenir le personnage principal du chapitre suivant et ainsi de suite. De plus, chaque héros et héroïne va finir par se retrouver dans cette laverie automatique dans laquelle repose un carnet vert, dans lequel chacun peut y consigner ses différents états d'âmes. 


        J'ai beaucoup aimé chacune de ces histoires, ainsi que leur relatives indépendances et leurs liens fins. Chacun des personnages rencontrés illustre les diverses réalités de la vie quotidienne: les difficultés d'argent, la précarité du logement, les séparations, le désir d'indépendance, la volonté de protéger ou encore les blessures invisibles. Ils m'ont tous touché à travers les confidences qu'ils nous partagent. Chaque rencontre est synonyme de vie et la positivité rejaillit à chaque histoire et cela fait du bien. On est ainsi pris de bons sentiments, on sourit et on se reconnaît. J'ai beaucoup aimé le dernier chapitre qui permet de réunir tout ce petit monde qui apprend à se connaître réellement, au-delà du carnet vert de la laverie. Même si leur aventure est vraiment rocambolesque, cela apporte de l'aventure, du dynamisme et de l'humour. Le tout est porté par une plume délicate, même si l'on notera tout de même des soucis de traductions de temps en temps. Une lecture douce et pleine de tendresse.


En bref:


        Si je n'accroche pas particulièrement à la littérature asiatique, j'ai passé un très bon moment avec ce roman coréen à plusieurs voix. Chaque chapitre va constituer une histoire quasiment indépendante l'une de l'autre mais ces tranches de vie seront tout même liées par un lien indirect au niveau des personnages et par cette laverie automatique dans laquelle repose un carnet vert, dans lequel chacun peut y consigner ses différents états d'âmes. J'ai beaucoup aimé chacune de ces histoires où chacun des personnages rencontrés illustre les diverses réalités de la vie quotidienne. Ils m'ont tous touché à travers les confidences qu'ils nous partagent. Chaque rencontre est synonyme de vie et la positivité rejaillit à chaque histoire et cela fait du bien. On est ainsi pris de bons sentiments, on sourit et on se reconnaît. Le dernier chapitre permet de conclure en beauté de manière rocambolesque et il apporte de l'aventure, du dynamisme et de l'humour. Le tout est porté par une plume délicate, même si l'on notera tout de même des soucis de traductions de temps en temps. Une lecture douce et pleine de tendresse.

lundi 10 novembre 2025

Pierre Bayard, détextive privé, tome 2 : Enquête sur Peter Pan (Clémentine Beauvais)




Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Sarbacane (3 Septembre 2025)

240 pages

ISBN-13:979-1040806417

Genre: Jeunesse, Policier

Lu le: 12 Septembre 2025

Ma note: 16/20 







Résumé/4ème de couverture:


Qui n’a pas rêvé de mener l’enquête dans ses livres préférés ?

Un nouveau mystère est venu taper à la porte de Pierre Bayard et Édith !

Une lettre surgie du passé les lance sur la piste du meurtrier d’un jeune soldat de la Première Guerre mondiale. Mais les seuls indices laissés par le jeune homme s’appuient sur un livre mystérieux dont notre détextive et sa stupéfiante associée eux-mêmes n’ont jamais entendu parler.

Qu’à cela ne tienne ! Voilà Bayard, Édith, Bas-de-Casse et Minuit-Pile partis en quête de réponses : qui a tué Fromentin du Blutoir ? Et quel est le fameux roman inconnu qui pourrait permettre de démasquer le coupable ?

Direction Londres et une bien inquiétante maison pour tenter d’élucider cette nouvelle énigme…


Mon avis:


          Si la découverte du premier tome de cette nouvelle série jeunesse signée par la talentueuse Clémentine Beauvais avait été génialissime, j'ai retrouver tout autant de plaisir avec ce second tome, qui peut tout à fait se lire indépendamment. Résoudre un mystère d'un grand classique de la littérature jeunesse entraîne cette fois-ci Pierre Bayard et tous ses acolytes dans l'œuvre de Peter Pan. C'est une nouvelle aventure pleine de rebondissements qui permet de s'intéresser à la lecture et à ses mécanismes, tout en décortiquant avec amusement un célèbre classique. La réalité littéraire tournant autour de l'œuvre de James Barrie, de l'auteur en lui-même et même autour d'autres ouvrages littéraires se mêle parfaitement à la fiction et aux petites touches de fantaisie qui ponctue le récit. On retrouve les personnages hauts en couleurs, tous fantasques et entre leurs farces, calembours, péripéties et jeux de mots, l'humour est toujours omniprésents et contribuent au fait de passer un bon moment. On notera tout de même que ce deuxième tome a un ton un petit peu plus sombre et qu'un mystère sous-jacent se développe.


Merci aux éditions Sarbacane pour l'envoi de ce livre.


Points de vue/Critiques:


        Pierre Bayard repart pour une nouvelle aventure afin de résoudre une vieille affaire datant de la Première Guerre Mondiale et qui semble liée à un mystère tournant autour de l'œuvre de James Barrie "Peter Pan". Accompagné de ses fidèles acolytes, toujours aussi singuliers et hauts en couleurs, il va devoir partir sur les traces de l'auteurs et de l'œuvre littéraire en Angleterre. L'enquête de Bayard va donc l'amener à devoir décortiquer ce classique de la littérature jeunesse et si nous connaissons l'histoire originale de ce conte, écrite par James Barrie, il n'en est rien pour les personnages du roman. Et quand bien même nous connaissons cette histoire, éloignée du conte de Disney en présentant de sombres éléments, nous apprenons tout de même certaines choses. Ainsi, le monde créée par Clémentine Beauvais est de plus en plus jouissif, puisqu'il mêle parfaitement la fiction, parfois très fantaisiste, grandiloquente et s'éloignant de la réalité, et le réel en nous faisant de très nombreux clins d'œil autour de la littérature. 


        C'est un plaisir de retrouver tous les personnages, tous plus fantasques et drôles les uns que les autres. Le duo Pierre Bayard et Edith est indissociable, Minuit-Pile fait preuve d'une grande inventivité et de trouvailles brillantes et Bas-de-Casse nous régale avec ses répliques percutantes et sa répartie. Avec toute cette petite troupe, l'humour est omniprésent et entre les farces, calembours, péripéties et jeux de mots, on passe un très bon moment. Néanmoins, parce que l'histoire originale de Peter Pan n'est pas toute rose, c'est un terreau fertile pour incorporer quelques nuances plus sombres dans ce récit et on accentue ainsi les mystères autour de Pierre Bayard et de son passé.


En bref:


          Pour ce deuxième tome, qui peut se lire indépendamment, Clémentine Beauvais met le focus sur Peter Pan afin de décortiquer l'œuvre et ses mystères, qui est le principe de cette série jeunesse, extrêmement bien pensée et réalisée et qui égaye les petits comme les plus grands. Pierre Bayard et tous ses acolytes partent dans cette nouvelle aventure pleine de rebondissements qui permet de s'intéresser à la lecture et à ses mécanismes, tout en décortiquant avec amusement ce célèbre classique. Le monde créée par Clémentine Beauvais est de plus en plus jouissif, puisqu'il mêle parfaitement la fiction, parfois très fantaisiste et grandiloquente avec le réel en nous faisant de très nombreux clins d'œil autour de la littérature. On retrouve avec délectation les personnages hauts en couleurs, tous fantasques et entre leurs farces, calembours, péripéties et jeux de mots, l'humour est toujours omniprésents et contribuent au fait de passer un bon moment. On notera tout de même que ce deuxième tome a un ton un petit peu plus sombre et qu'un mystère sous-jacent se développe. Une lecture toujours divertissante, parfois instructive et amusante qui nous fait souvent sourire.